mardi 7 janvier 2014

Le Gabon prend en main le développement de l’Afrique

Par Marie-Noëlle Guichi

Ali Bongo Ondimba, Président du Gabon
Libreville, la capitale Gabonaise, se prépare à accueillir la toute première édition du Colloque international baptisé : « Regards croisés sur le développement en Afrique ». Ce rendez-vous très attendu par les acteurs économiques africains aura lieu du 27 au 29 mars 2014.

Initié par les enseignants-chercheurs de l’Institut Supérieur de Technologie (IST), réunis au sein du Laboratoire de Recherches en Sciences de l’informatique et de Gestion (LARSIG) de Libreville, en partenariat avec l’École Supérieure de Gestion d’Informatique et des Sciences (ESGIS), ladite rencontre est placée sous le thème global: « Enjeux et perspectives de la microfinance et des partenariats pour les territoires du Sud ».

L’objectif que se fixent les organisateurs du Colloque International de Libreville, CIL2014, est d’amener la communauté scientifique en gestion et informatique, à s’exprimer sur la microfinance comme outil de développement des territoires en Afrique. L’occasion permettra de débattre de plusieurs sous-thèmes ayant un lien étroit avec la microfinance.

Quelques succès mitigés

L’équipe conjointe des chercheurs de LARSIG et de l’ESGIS s’est rendue compte qu’alors que plusieurs zones du globe connaissent une implantation progressive des conditions de l’émergence économique, l’Afrique présente quelques succès mitigés, et de nombreux résultats insuffisants. 

Pour eux, cette situation, beaucoup plus marquée dans la partie subsaharienne, donne aux mots de René Dumont, « l’Afrique (…) est mal partie », une allure de mauvais sort.

En effet, selon le rapport 2011 du PNUD,  34 des 42 nations identifiées comme ayant « la plus faible valeur de l’Indice de Développement Humain (IDH)» sont situées en Afrique.

Aujourd’hui, l’Afrique est le continent le plus pauvre au monde, d’après Abdulkadir M.S, dans un ouvrage publié en 2010. D’où la série d’interrogations des promoteurs du CIL2014. 

Les secteurs frappés par l’inertie

Ces chercheurs veulent notamment savoir : pourquoi le continent africain se développe difficilement ;  quel mal principal mine l’Afrique ; si le sous-développement de l’Afrique est un mauvais sort ou une fatalité ; et comment les problèmes de développement peuvent être résolus sur le continent.

La première édition du Colloque « Regards croisés sur le développement en Afrique » souhaite répondre à ces questionnements, en lançant de vastes investigations objectives sur la question du développement en Afrique.

Déjà, l’étendue de sa complexité incite les chercheurs réunis au sein du LARSIG à proposer à la Communauté scientifique internationale, l’adoption d’une approche transversale de cette question, tant les secteurs frappés par l’inertie et l’inorganisation sont nombreux. Nous y reviendrons en temps opportun.