Le 1er forum international de la finance s'est ouvert à Douala
Douala, la capitale économique du
Cameroun abrite depuis ce jour, 20 novembre 2013, la toute première édition du forum
internationale de la finance en Afrique subsaharienne (FIFAS), organisée dans
le but de susciter une réflexion concertée, multipartiste et en profondeur sur
les mécanismes de financements des PME en Afrique.
Les
travaux qui iront jusqu’au 22 novembre 2013 ont pour thème général : «
Surliquidité bancaire, épargne et sous-financement du secteur privé : quels
mécanismes et nouvelles techniques pour résoudre ce grand paradoxe de
l’économie africaine ? » Ils ont été ouverts à l’hôtel SAWA par le Directeur
général de l’économie et de la programmation des investissements publics, Dieudonné
Bondomo YOKONO, représentant du ministère de l’économie, de la planification et
de l’aménagement du territoire à cette cérémonie qui enregistre la présence de nombreux opérateurs et acteurs du secteur de
la Finance issus de 15 pays d’Afrique et d’Europe.
Dans
son mot de bienvenu à ce forum, le Directeur exécutif de FinAfrique, Fabrice
Kom Tchuente, initiateur de cette rencontre de trois jours, justifie la tenue
de l’événement par le désir de sa structure de fédérer les énergies pour « trouver des solutions pertinentes, innovantes
et efficaces afin de résoudre le paradoxe de la surliquidité bancaire et le
sous-financement du secteur privé » en Afrique Subsaharienne.
Fabrice
Kom Tchuente
Plusieurs
autres intervenants à cette cérémonie d’ouverture, dont Mathieu MANDENG membre du comité scientifique de FIFAS et
Président de l’Association des professionnels des établissements de crédit du
Cameroun (APECCAM); Protais AYANGMA AMANG, Président de la Fédération
des sociétés d’assurances de droit national africaines (FANAF) et Aboudou
Ouatara, représentant du Centre Africain d’Études Supérieures en Gestion
(CESAG), ont déploré ce paradoxe, tout en soulignant l’engagement de leurs
différentes organisations à adresser cette question qui reste d’actualité
malgré les multiples fora organisés par le passé pour y faire face.
Protais
AYANGMA AMANG, autre membre du comité scientifique de FIFAS et par ailleurs Président
Directeur Général de Colina La Citoyenne, un des principaux groupes camerounais de l’assurance, fait observer qu’avec
une épargne de 1000 milliards de francs Cfa en 2013, les compagnies d’assurance
de l’espace CIMA ( Conférence Interafricaine des marchés d’assurance) contribuent
à aggraver cette surliquidité ; tandis que la rémunération de cette
épargne est de plus en plus faible. D’où la nécessité de l’injecter dans l’économie
à travers le financement des petites et moyennes entreprises, un marché
actuellement couvert à seulement 20% par les banques d’après les chiffres
fournis par FinAfrique, un cabinet implanté en Afrique Centrale et en Afrique
de l’Ouest, spécialisé dans la Banque, la Finance et l’Assurance.
Une
surliquidité de 763 milliards au Cameroun
Selon
les statistiques de la Banque des Etats d’Afrique Centrale (BEAC), le gap entre
les dépôts collectés par les banques commerciales, soit 2 877 milliards de
francs CFA et les crédits à la clientèle, soit 2 155 milliards de francs CFA,
s'élève à 763 milliards francs CFA à fin août 2013 au Cameroun.
Le
représentant du gouvernement Camerounais à FIFAS 2013, Dieudonné
Bondomo YOKONO a affirmé la volonté de
ce pays à canaliser le fléau de la surliquidité, à travers des actions telles
que le partenariat noué depuis deux ans avec l’association camerounaise du
leasing pour vulgariser le crédit bail ; des accords avec des banques
commerciales au Cameroun pour financer le Programme thermique d’urgence, et le
projet de financement de la mise à niveau des PME avec la facilitation des
banques.
Les
organisateurs FIFAS 2013 se fixent pour objectif, entre autres, de promouvoir
et encourager le financement des petites et moyennes entreprises (PME) en
Afrique Subsaharienne. Ledit forum s’articule autour d’un colloque scientifique
(conférences, ateliers thématiques, tables-rondes), des rencontres d’affaires et
d’échanges B to B (maillage, réseautage), des publications (actes du colloque,
plaquette programme) et une Soirée de Gala.
Marie-Noëlle Guichi
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