samedi 30 novembre 2013

L’Afrique mise sur l’agro-business pour émerger


Le potentiel de l’agro-business reste sous-exploité sur le continent

Lors du 1er forum International de la Finance en Afrique Subsaharienne, du 20 au 22 novembre 2013 à Douala, Banques, PME et Etats africains ont été invités à développer de véritables relations d’affaires autour de la production agricole et de l’industrie agro-alimentaire. 

Pour prendre l’exemple du Cameroun, l’on constate que, bien que l’agriculture soit l’activité la plus importante pratiquée par une grande partie de la population (70%), elle ne sert principalement qu’à la subsistance et à l’exportation.

Le public de FIFAS 2013

Eric NGAH ELOUNDOU, Directeur Général du cabinet Elesyst trouve une explication à ce phénomène, faisant observer que, même si depuis les années d’indépendance (1950), l’agriculture a toujours été au centre des stratégies de développement économique et de croissance en Afrique subsaharienne, « ce choix n’a pas été opéré par les Africains eux-mêmes dans le cadre d’une politique volontaire axée sur la croissance et l’emploi ».

        
Transformation    industrielle

Il s’agissait davantage, remarque-t-il, d’un choix stratégique des puissances coloniales. Ces dernières avaient alors mis en œuvre « une politique qui faisait de l’Afrique une zone de production des matières premières destinées aux industries européennes pour la transformation ».  

Pour lui, cette exportation des matières premières brutes (produits agricoles, pétrole et bois) doit céder définitivement la place à la transformation industrielle, pour apporter une valeur ajoutée sur place en Afrique.
Et au-delà de cette transformation, les experts réunis à Douala pensent que l’Agro-business doit être accéléré. Il s’agit de toute une chaine, englobant la culture et ses activités connexes, dont les phytosanitaires, les  technologies agricoles, la recherche, la transformation industrielle, la distribution, le marketing, la vente…

Une gamme d’instruments financiers…     

Pour réussir ce challenge, des institutions financières de développement telles que Proparco, accompagnent les acteurs privés dans les pays émergents et en développement à travers une gamme d’instruments financiers et techniques, a indiqué Ludovic JONCHERAY, représentant régional Proparco Afrique centrale et Nigéria. Proparco bénéficie du soutien de l’Agence française de développement.

Le Fondateur de LiquidAfrica et Directeur Associé d’Enko Capital à Johannesburg, Cyrille N’Kontchou, dit offrir des services similaires pour appuyer les PME africaines. Mais ce ne sont pas des œuvres philanthropiques. 

Marie-Noëlle Guichi

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