Le potentiel de l’agro-business reste sous-exploité sur le continent
Lors du 1er forum
International de la Finance en Afrique Subsaharienne, du 20 au 22 novembre 2013
à Douala, Banques, PME et Etats africains ont été invités à développer de
véritables relations d’affaires autour de la production agricole et de l’industrie
agro-alimentaire.
Pour
prendre l’exemple du Cameroun, l’on constate que, bien que l’agriculture soit
l’activité la plus importante pratiquée par une grande partie de la population
(70%), elle ne sert principalement qu’à la subsistance et à l’exportation.
Le public de FIFAS 2013
Eric
NGAH ELOUNDOU, Directeur Général du cabinet Elesyst trouve une explication à ce
phénomène, faisant observer que, même si depuis les années d’indépendance
(1950), l’agriculture a toujours été au centre des stratégies de développement
économique et de croissance en Afrique subsaharienne, « ce choix n’a pas été opéré par les Africains eux-mêmes dans le
cadre d’une politique volontaire axée sur la croissance et l’emploi ».
Il
s’agissait davantage, remarque-t-il, d’un choix stratégique des puissances
coloniales. Ces dernières avaient alors mis en œuvre « une politique qui faisait de l’Afrique une zone de production
des matières premières destinées aux industries européennes pour la
transformation ».
Pour
lui, cette exportation des matières premières brutes (produits agricoles,
pétrole et bois) doit céder définitivement la place à la transformation
industrielle, pour apporter une valeur ajoutée sur place en Afrique.
Et
au-delà de cette transformation, les experts réunis à Douala pensent que l’Agro-business
doit être accéléré. Il s’agit de toute une chaine, englobant la
culture et ses activités connexes, dont les phytosanitaires, les technologies agricoles, la recherche, la
transformation industrielle, la distribution, le marketing, la vente…
Une gamme d’instruments financiers…
Pour
réussir ce challenge, des institutions financières de développement telles que Proparco,
accompagnent les acteurs privés
dans les pays émergents et en développement à travers une gamme d’instruments
financiers et techniques, a indiqué Ludovic JONCHERAY, représentant régional
Proparco Afrique centrale et Nigéria. Proparco
bénéficie du soutien de l’Agence française de développement.
Le
Fondateur de LiquidAfrica et Directeur Associé d’Enko Capital à Johannesburg,
Cyrille N’Kontchou, dit offrir des services similaires pour appuyer les PME
africaines. Mais ce ne sont pas des œuvres philanthropiques.
Marie-Noëlle Guichi
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