Par Marie-Noëlle Guichi
Intervenant dans un panel modéré par la journaliste Burkinabé Multi Award, Ramata Soré, l’économiste Thérèse Azeng, enseignant-chercheur à l’Université de Yaoundé II à Soa, et Grégoire Ndjaka, conseiller No1 à la CRTV et membre l’Union Africaine de radio diffusion, ont entretenu les journalistes, le 10 décembre dernier à Yaoundé, sur l’Afrique d’hier. suivre leurs regards introspectifs.
Ramata Soré |
L’économiste Thérèse Azeng a ainsi fait remarquer que, malgré la pertinence des programmes de développement nés en Afrique et portés par l’Organisation panafricaine, tels que le plan d’action de Lagos, le Traité d’Abuja ou même le NEPAD récemment, les bailleurs de fonds les ont souvent mis de côté, pour imposer leurs propres programmes de développement au continent. Elle cite ici les programmes d’ajustement structurel, l’initiative Pays pauvres très endettés (PPTE) etc.
Thérèse Azeng |
Et Thérèse Azeng de conclure que, les bailleurs imposent leur vision à l’Afrique parce qu’ils sont
ses principaux financiers. Ce qui risque d’être pareil avec l’Agenda 2063, si
l’Afrique ne se dote pas de moyens autonomes, afin d’être désormais initiatrice
et conductrice de ses propres programmes et modèles de développement, en lieu
et place de ceux là qui sont conçus ailleurs, sans nécessairement tenir compte des
réalités africaines.
Grégoire
Ndjaka observera pour sa part que l’information des bénéficiaires des
programmes a souvent été négligée.
Grégoire Ndjaka |
Pour lui, ce sont les médias qui doivent pourtant booster le changement d’attitude au sein de la population, afin qu’elle s’approprie la nouvelle vision de l’Afrique sur 50 ans. Et là, relève-t-il, les journalistes doivent éviter auto-flagellation, l’afro-pessimisme ; et croire effectivement en la réussite de l’Agenda 2063. Sinon, ils ne pourront pas amener le public à l’adopter.
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