Par Marie-Noëlle Guichi
Les
participants envisagent une rencontre des membres fondateurs du forum au cours
du 1er trimestre 2014, pour mieux peaufiner les stratégies dudit
Forum et les décliner en plan d’action. Comme action immédiate, ils ont décidé
de l’élaboration d’une plate-forme sous forme de mailing-liste, pour s’échanger
toutes les informations utiles sur l’Agenda 2063 et mener en permanence la
réflexion sur le rôle que peut jouer le journaliste africain, appelé à
s’impliquer davantage dans la dissémination d’informations sur l’Agenda 2063.
Pour
mener à bien leur mission, les médias africains demandent que l’Union Africaine
constitue une base de données sur tous les canaux médiatiques existants sur le
continent, pour avoir une photographie du paysage médiatique africain, qui
puisse contribuer de manière harmonieuse et efficace à l’édification de
l’Agenda 2063.
En
définitive, sans sombrer dans le pessimisme, la presse pense, comme les experts
de l’Union Africaine, que si elle n’est pas effectivement impliquée à toutes
les phases de l’Agenda, et si les populations et les dirigeants africains ne se
l’approprient pas, grâce à une sensibilisation plus accrue, à travers
l’information et la communication, l’échec de cette vision est inévitable.
Reconnaissant
leur rôle d’interface entre l’Union Africaine et les populations sensées être
bénéficiaires de l’Agenda 2063, les journalistes africains, réunis à Yaoundé du 10 au 13 décembre 2013, ont mis l’accent sur
la nécessité d’une franche collaboration entre la Commission de l’Union
Africaine et eux.
Devant, de gauche à droite, Marie-Noëlle Guichi et Ramata Soré |
Pour
leur part, les journalistes s’engagent à permettre que les populations soit
bien informées sur l’Agenda 2063, afin qu’elles s’approprient cette nouvelle
vision de l’Union Africaine pour le développement. Pour y arriver, ils se proposent de créer un forum des
journalistes de l’Agenda 2063 ; et de faire en sorte que chaque membre du
forum devienne le point focal dans son pays pour amener les autres journalistes
à s’approprier l’Agenda 2063.
Mais
pour y arriver, tous ont convenu de la nécessité de se donner les moyens d’être
financièrement autonomes, pour éviter de servir de caisses de résonance à qui
que ce soit. Car « qui finance
contrôle », dit l’adage.
L’Appui de l’UA est incontournable
Moulay
Najim, DP de « Points Chauds Mag » en Mauritanie
|
Qu’elle
mettre à la disposition des journalistes du continent et en temps réels, tous
les communiqués de presse et autres documents nécessaires à la vulgarisation
des objectifs de cet agenda.
Qu’elle
travaille à la professionnalisation de la presse africaine qui demande un réel
toilettage ; et qu’elle contribue à l’avènement d’une presse forte, non
instrumentalisée, pas nécessairement foisonnante, mais véritable chien de garde
de la société, au sein d’entreprises de presse crédibles.
Qu’elle
décomplexe les dirigeants africains plus prompts à accorder la primeur de leurs
informations aux médias occidentaux -qui dénaturent parfois les faits-, au
détriment des journalistes africains qui comprennent pourtant mieux leur
environnement et peuvent efficacement rendre compte des réalités de
l’Afrique.
Qu’elle
aide à la mise en place d’organes de régulation des médias non inféodés aux
politiques. Au fait, que l’Union Africaine encourage l’émergence d’un organe
d’autorégulation, c’est-à-dire une juridiction par les pairs dans chaque pays
africain.
Qu’elle
incite les Etats africains à supprimer les peines privatrices de liberté, et le
cas échéant, à dépénaliser totalement les délits de presse, comme l’ont déjà
fait le Niger, le Libéria, la Mauritanie…
Des exemples à suivre…
L’Union
Africaine est invitée, par les médias, à redynamiser l’agence panafricaine de
presse, la PANA, à défaut de créer, pour elle-même, des entreprises solides, à
l’image de la Radio Télévision Sud-africaine.
Par
ailleurs, qu’elle facilite l’accès pour tous aux sources d’informations sur le
continent. Il s’agit de pousser les autres Etats à suivre l’exemple des 11 pays
africains (Afrique du Sud, Namibie, Ethiopie, Rwanda, Nigéria, Ghana, Angola,
Zimbabwe, Ouganda, Tunisie, Niger, …) qui disposent d’un cadre juridique visant
à faciliter l’accès pour tous aux sources d’information.
D'autres journalistes africains |
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